Gérard a établi son atelier dans une grange de l'exploitation agricole familiale voilà maintenant plus de vingt ans.
Deux salles d'exposition ont également été aménagées dans lesquelles on peut apprécier les plus belles de ses céramiques.
Le cadre bucolique et champêtre ajoute à la magie du lieu.
1 : La terre (de l'argile blanche, rouge ou noire) doit être battue pour la rendre homogène.
2: Ensuite vient la phase de modelage ou tournage.
3 : Le pot doit sécher pendant une semaine.
4 : Le pot est fixé à la girelle pour le tournassage.
5 : Après un séchage lent de deux à trois semaines puis un ponçage, vient le temps de la première cuisson. L'enfournement dans le four est une phase délicate.
6 : Le défounement, le lessivage et le dépoussièrage sont des opérations toutes aussi délicates.
7 : Vient ensuite la phase d'émaillage, à la louche ou par vaporisation.
8 : Pour révéler l'émail, une deuxième cuisson autour de 1050°C est nécessaire.
9 : Un nouvel apport d'émail est effectué nécessitant une troisième cuisson.
10 : Une quatrième cuisson sera nécessaire pour obtenir les jaunes.
Gérard Paturel est poète à ses heures, il n'est qu'à lire les mots laissés au pied de ses céramiques abouties. Pour lui, tous les arts sont autant de sortes d'écriture.
En 1978, il publiait "Espoir déterré" puis en 1984, ''Sous les paupières des jours'', recueil de poèmes. En 2007, il édite ''Mes histoires simples'', une nouvelle autobiographique retraçant les atmosphères tendres et dures à la fois de son enfance normande. Entre temps, beaucoup de textes n'ont jamais été édités, notamment ceux écrits en 2002 autour de sa grande exposition sur les théières.
Aout 2010, il publie un nouveau recueil de poèmes : " Au bord des rivages aquarelles" , douce coloration des nostalgies de sa terre et du temps qui passe. Son ami peintre Jacques Eveno a illustré les poèmes de la plus belle des manières.
Gérard Paturel nous fait le grand plaisir de vous offrir un de ses poèmes extrait de son livre "Au bord des rivages aquarelles".
Les arbres se font le vent
lorsqu'ils ont chaud
Les hommes se font l'amour
lorsqu'ils ont froid
Tu étais nue blanche
devant moi
Sans fard et sans habit
tu fredonnais Gérard Manset
je t'offrais un carré de drap
traînant là
dans mes poches
Sa couleur rouge et moche
te faisait sourire.
Comme le bistrot fermait
j'ai dessiné
un petit homme
sur la nappe en papier
et tu as pleuré.
Les arbres se font le vent
lorsqu'ils ont chaud
Les hommes se font l'amour
lorsqu'ils ont froid.